samedi 25 octobre 2008

Actes 21,27 à 40


Texte biblique

Sur la fin des sept jours, les Juifs d’Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui, en criant : Hommes Israélites, au secours ! Voici l’homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu ; il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu. Car ils avaient vu auparavant Trophime d’Ephèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l’avait fait entrer dans le temple. Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées. Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion. A l’instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul. Alors le tribun s’approcha, se saisit de lui, et le fit lier de deux chaînes. Puis il demanda qui il était, et ce qu’il avait fait. Mais dans la foule les uns criaient d’une manière, les autres d’une autre ; ne pouvant donc rien apprendre de certain, à cause du tumulte, il ordonna de le mener dans la forteresse. Lorsque Paul fut sur les degrés, il dut être porté par les soldats, à cause de la violence de la foule ; car la multitude du peuple suivait, en criant : Fais–le mourir ! Au moment d’être introduit dans la forteresse, Paul dit au tribun: M’est–il permis de te dire quelque chose ? Le tribun répondit : Tu sais le grec ? Tu n’es donc pas cet Egyptien qui s’est révolté dernièrement, et qui a emmené dans le désert quatre mille brigands ? Je suis Juif, reprit Paul, de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est pas sans importance. Permets–moi, je te prie, de parler au peuple. Le tribun le lui ayant permis, Paul, debout sur les degrés, fit signe de la main au peuple. Un profond silence s’établit, et Paul, parlant en langue hébraïque, dit:

Réflexion

Arrestation de Paul dans le temple :

Tous les efforts entrepris par Paul, sur le conseil des anciens de l’Eglise de Jérusalem, pour désamorcer le conflit inévitable, dû à la réputation que l’apôtre s’était faite par son enseignement, furent inutile. Tôt ou tard, et c’était la volonté de Dieu, il ne pouvait y avoir que conflit et séparation entre ceux pour qui la loi restait le fondement à partir duquel se construisait la relation avec Dieu et les tenants, comme Paul, d’une nouvelle alliance fondée sur la grâce manifestée en Jésus-Christ. La réaction des anciens de Jérusalem est la même que celle des prélats et des religieux, certes gagné aux thèses de Luther, mais pensant que la rupture avec l’église catholique n’était pour autant pas nécessaire. Il faut cependant s’y résoudre : il n’y a pas de points d’accord possible entre le système qui repose sur les mérites de l’homme et celui dans lequel tout procède du don de la grâce de Dieu. Aussi n’y avait-il pas d’autre possibilité pour Paul, comme pour Luther plus tard, que celle de la rupture. Notons bien cependant que dans les deux cas, ce n’est pas sans avoir été jusqu’aux limites de ce qui était possible sur le plan de la concession qu’elle est survenue. Mais quand sur le fond on est en désaccord, aucun effort sur la forme ne peut résoudre le problème.

Paul, donc, entré dans le temple, ne put longtemps resté inaperçu. La rumeur l’ayant précédé, il ne put ni se défendre, ni se justifier. il fut immédiatement pris à parti, molesté et il ne dut son salut, une fois de plus, qu’à l’intervention des forces civiles de l’ordre. Les cris et la confusion étaient tels qu’il fut impossible au tribun de connaître la raison exacte de la haine et des réactions violentes de la foule contre Paul. Aussi, avec l’autorisation de l’autorité sur place, Paul, debout sur les marches qui menaient à la forteresse où il devait être emprisonné, entreprit-il de présenter au peuple sa défense.

Aucun commentaire: