mardi 7 octobre 2008

Actes 18,1 à 11

Texte biblique

Après cela, Paul partit d’Athènes, et se rendit à Corinthe. Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie avec sa femme Priscille, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome. Il se lia avec eux ; et, comme il avait le même métier, il demeura chez eux et y travailla : ils étaient faiseurs de tentes. Paul discourait dans la synagogue chaque sabbat, et il persuadait des Juifs et des Grecs. Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de la Macédoine, il se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ. Les Juifs faisant alors de l’opposition et se livrant à des injures, Paul secoua ses vêtements, et leur dit : Que votre sang retombe sur votre tête ! J’en suis pur. Dès maintenant, j’irai vers les païens. Et sortant de là, il entra chez un nommé Justus, homme craignant Dieu, et dont la maison était contiguë à la synagogue. Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Ne crains point ; mais parle, et ne te tais point, Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parle, car j’ai un peuple nombreux dans cette ville. Il y demeura un an et six mois, enseignant parmi les Corinthiens la parole de Dieu.

Réflexion

Paul à Corinthe :

1. Lieu d’une rencontre décisive avec un couple qui devait jouer un rôle futur important dans la vie de Paul : Aquilas et Priscille. Ayant le même métier qu’eux, Paul habita et travailla avec eux tout le temps qu’il fut seul à Corinthe : v 1 à 3.

Applications et enseignements que l’on peut tirer de son expérience :

a. le travail missionnaire suit des parcours qui ne sont pas linéaires. Il peut revêtir et prendre des formes variées. Nous ne devons pas faire d’un état une norme, mais être prêt, suivant la situation de nous adapter en veillant cependant à ne pas perdre de vue l’objectif final et notre vocation. Dès que nous le pouvons, nous devons retrouver notre liberté d’engagement, car, avant toutes choses, c’est au ministère de la Parole que Dieu appelle Ses serviteurs.

b. ce qui semble être un arrêt ne l’est jamais quand il est prévu dans le plan de Dieu. Arrivé à Corinthe, Paul ne put immédiatement se donner pleinement à sa vocation. Mais la rencontre qu’il fit avec Aquilas et Priscille aboutit à une association durable. Pour le Seigneur, des personnes clés sont au moins aussi importantes que des activités, car ce sont elles les futurs piliers de l’oeuvre. Ne négligeons pas la valeur du temps consacré à la construction de relations. A long terme, ce temps investi est porteur de nombre de fruits et de bénédictions.

2. Lieu où, après avoir, selon sa coutume, annoncer la Parole en premier aux juifs et rencontrer, comme à l’accoutumée, une vive opposition, Paul décide de se consacrer entièrement aux non-juifs. L’attitude de Paul sur le plan stratégique et missionnaire nous rappelle la nécessité d’être à l’écoute de l’Esprit, et de ne pas se borner dans la poursuite de voies qui, de manière évidente, ne conduisent pas à porter le fruit attendu. L’opposition et la fermeture sont aussi pour Dieu des moyens par lesquels Il réoriente la vision, la stratégie et la manière de faire des Siens.

Dans le récit de l’expérience missionnaire vécue ici par Paul, 3 éléments apparaissent comme des poteaux indicateurs de la volonté et de l’oeuvre de Dieu dans cette ville :

a. la conversion de Crispus, le chef de la synagogue. Elle souligne le fait que, si la majorité des juifs est restée réfractaire au message de Christ, quelques-uns ont pu être touché. L’annonce de l’Evangile, même en terre hostile, n’est jamais vaine et est l’occasion donnée à quelques-uns d’être sauvé.

b. La mise à disposition par Titius Justus de sa maison pour Paul. Même si les portes des lieux officiels nous sont fermées, le Seigneur a d’autres moyens, d’autres maisons, d’autres lieux possibles pour que l’oeuvre se poursuive. C’est d’abord avec les êtres (et par eux) que l’oeuvre de Dieu se fait, non par les moyens.

c. la vision : elle est là pour soutenir et confirmer la volonté déjà connue et révélée de Dieu. Dieu sait de quoi, et à quel moment, nous avons besoin d’une preuve tangible pour aller de l’avant et poursuivre dans la voie tracée. C’est Lui le Maître et Il sait quand Il faut distribuer encouragement, reproches et avertissements aux siens. Que le caractère tortueux de mon coeur ne soit pas pour lui l’obstacle insurmontable à franchir pour me conduire et me guider comme Il l’entend.

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