jeudi 18 septembre 2008

Actes 13,42 à 52


Texte biblique

Lorsqu’ils sortirent, on les pria de parler le sabbat suivant sur les mêmes choses ; et, à l’issue de l’assemblée, beaucoup de Juifs et de prosélytes pieux suivirent Paul et Barnabas, qui s’entretinrent avec eux, et les exhortèrent à rester attachés à la grâce de Dieu. Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu. Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s’opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l’injuriant. Paul et Barnabas leur dirent avec assurance : C’est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée ; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous–mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens. Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur : Je t’ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre. Les païens se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. La parole du Seigneur se répandait dans tout le pays. Mais les Juifs excitèrent les femmes dévotes de distinction et les principaux de la ville ; ils provoquèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et ils les chassèrent de leur territoire. Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds, et allèrent à Icone, tandis que les disciples étaient remplis de joie et du Saint–Esprit.

Réflexion

Réactions :

Comme c’est toujours le cas, la prédication de l’Evangile ne laissa personne indifférent. Deux réactions très marquées divisèrent les auditeurs en deux groupes : certains, réceptifs s’attachèrent à Paul et Barnabas et les suivirent pour en savoir plus; d’autres se retirèrent attendant le sabbat suivant pour en savoir plus. Entre temps cependant, les langues se délièrent. Le message annoncé par Paul, dans lequel il identifiait clairement Jésus au Messie promis par Dieu aux pères, portait en lui-même une nouvelle si explosive qu’elle suffisait, sans nouvelle proclamation, à se propager, tels le souffle et le rayonnement d’une bombe. Aussi, le sabbat suivant, ce ne fut pas seulement les juifs qui se rassemblèrent pour entendre de nouveau les apôtres, mais presque toute la ville, provoquant la colère et la jalousie des juifs. C’est donc victimes, d’une certaine façon, de leur succès que les apôtres furent contraints, sous la pression des juifs et des notables prosélytes de la ville, de la quitter, non sans avoir auparavant fait un nombre conséquent de disciples. Si les envoyés devaient fuir et quitter la ville, le témoignage de Christ s’y était implanté et la prédiction de Paul accomplie : puisque le peuple élu et choisi de Dieu, à qui, en premier, les apôtres avaient reçu l’ordre d’annoncer la bonne nouvelle, ne la recevait pas, les païens devenaient pour eux désormais la cible prioritaire.

Quelques leçons à retirer de ce passage :

- les raisons du rejet de l’Evangile ne tiennent pas toujours à son contenu, mais souvent à des questions d’orgueil et d’amour propre. Ici, comme aujourd’hui dans bon nombre d’endroits, c’est la peur de perdre de son ascendance et de son influence sur les foules qui provoquent violence dans la réaction. C’est souvent dans des raisons bassement charnelles qu’il faut chercher les motifs de rejet de l’Evangile.

- comme souvent dans l’histoire, dès que l’Evangile, à cause de son succès, devient une menace, des alliances contre nature se forment à haut niveau pour s’opposer à son expansion. Comme Hérode et Pilate se sont unis, avec les responsables religieux juifs, pour condamner Jésus, ici, Paul et Barnabas devront faire face au front uni des notables paiens et des adorateurs juifs contre leurs personnes. Bis répétita dans l’histoire de France au temps de la Réforme.

- Paul et Barnabas ne forcent pas la porte. Ils secouent la poussière de leurs chaussures en signe de jugement, et s’éloignent. Ils se laissent conduire par Dieu, et ne cherchent pas à jouer inutilement les héros. Ils savent reconnaître quand c’est le moment de rester et quand celui de partir sonne. L’Evangile ayant été annoncé et le témoignage établi, ils estiment avoir rempli leur contrat. L’important n’est pas, dans l’évangélisation, que nous ayons atteint nos objectifs, mais que Dieu ait atteint les siens. Que Dieu nous donne aussi la sagesse de savoir quand c’est le moment de partir et quand c’est encore celui de rester.

1 commentaire:

SEMAHORO a dit…

Actes 13:42-52
Le passage ci-dessus me rappelle la prophetie de Jesus aux juifs, lorsqu'ils lui demandaient un miracle.
Il leur a repondu qu'ils n'avaient droit a aucun autre miracle que le signe de Jonas! [Voir Mt. et Luc]
Jonas avait fait 3 jours dans le ventre d'un crocodile, avait ete envoye a Ninive pour precher, pendant 3 jours, et 40 jours supplementaires lui ont ete ajoutes, apres quoi les Ninivites se sont repentis.
Dans le cas de Jesus, ce qui s'est effectivement passe est qu'apres 3 ans d'enseignement intense, Jesus est reste trois jours dans ventre de la terre et a laisse Ses disciples enseigner pendant 40 ans, dans l'espoir que les juifs allaient se repentir comme les Ninivites, c'est du moins le sens de la prophetie.
Paul et Barnabas enseignaient dans le cadre de cette prophetie et avant la fin du temps fixe c-a-d les 40 ans apres la mort du Christ.
Comme les juifs n'ont fait que durcir leurs coeurs, alors que les Ninivites s'etaient repentis, le signe de Paul et Bernabas, a la sortie de la ville, presageait cequ'allait etre la suite des juifs telle que l'avait dit Jesus aux juifs.

Une autre chose et que souvent quand on fait l'analyse de la prophetie de Daniel [Dan.9:24-27], on oublie qu'en 421 B.C.[Temps de Darius], l'Ange Gabliel, surprenant Daniel qui plaidait en faveur de son peuple reste longtemps en captivite, lui a dit qu'il leur etait donne une periode de 70x7 ans [490]ans [70 semaines], pour finir les transgressions, expier l'iniquite, sceller la vision et la prophetie et Oindre le Saint des saints. On doit comprendre que si, a la fin de cette periode,il n'y avait pas de repentence des juifs,la destruction de Judea [et Jerusalem] etait inevitable telle qu'annoncee par Jonas, Jesus et le geste de Paul et Barnabas.
Que constatons-nous a la fin?
1.De 421 B.C. a 70-1 A.D., il ya bien 490 ans
2.Durant cette periode, il ya eu accomplissement de la prophetie sur le Messie
3. Jesus a preche pendant 3 ans, est passe 3 jours dans le ventre de la terre, conformement a sa prediction aux juifs et Ses apotres ont enseigne sans succes pendant 40 ans
Malgre tout cela, les juifs n'ont toujours rien compris a tel point qu'ils attendent encore l'arrivee du Messie!
Zephanie