jeudi 4 septembre 2008

Actes 10,34 à 48


Texte biblique

Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. Il a envoyé la parole aux fils d’Israël, en leur annonçant la paix par Jésus–Christ, qui est le Seigneur de tous. Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché ; vous savez comment Dieu a oint du Saint–Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui. Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois. Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts. Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint–Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint–Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit: Peut–on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint–Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Sur quoi ils le prièrent de rester quelques jours auprès d’eux.

Réflexion

Prédication de Pierre devant Corneille :

La prédication de Pierre devant Corneille et les gens assemblés avec lui dans sa maison reflète la situation inédite dans laquelle se trouve l’apôtre. En droite ligne avec ce qu’il avait déjà dit à son arrivée chez Corneille, Pierre partage la leçon spirituelle que le Seigneur vient de lui enseigner au sujet des païens. Je reconnais maintenant…En tant que juif, Pierre témoigne du fait qu’Il a changé de point de vue. Ce qui ne lui était pas concevable auparavant l’est devenu par l’instruction du Seigneur Lui-même. La confession de Pierre témoigne que la nouvelle naissance n’est pas la fin du miracle que Dieu opère dans nos vies. Elle n’en est, au contraire, que le début. La révolution que Dieu veut opérer en nous atteint toute la façon de penser qui était la nôtre jusqu’alors. Suis-je prêt, à l’écoute du Seigneur, à me laisser renverser dans les opinions et les certitudes qui étaient les miennes jusqu’alors ? Suis-je prêt, à la lumière de la pensée nouvelle qui m’habite, à réviser les points de vue dont j’étais absolument certain ? Suis-je prêt à remettre en cause, comme Pierre, ce que j’ai toujours cru pour devenir un fervent adepte de ce que je ne pouvais croire ?

Contenu de la prédication

1. Pierre introduit en disant donc qu’il comprend que le choix de Dieu, dès l’origine, de faire d’Israël le canal de Sa révélation ne signifie pas pour autant qu’Il n’ait aucune considération envers les gentils qui, avec la lumière qui est la leur, manifestent à Son égard crainte et respect. Au contraire ! Avant d’être le Dieu d’Israël, Dieu est le Dieu Créateur de tous les hommes. Dieu manifeste sa joie, Son plaisir et Son désir de révéler Son salut à tout homme qui, dans le monde, manifeste à Son égard une volonté ouverte d’être proche de Lui et de Lui être agréable.

2. Pierre poursuit sa prédication en rappelant à Corneille et ses amis les faits connus relatifs à la venue et l’oeuvre de Jésus-Christ. Il souligne les preuves de la marque du sceau divin sur Sa vie et les implications spirituelles conséquentes à l’oeuvre et à l’identité de Christ.

3. En conclusion, Pierre termine par la formulation d’un appel qui souligne la part nécessaire à faire pour chacun pour bénéficier des bénédictions liées à la venue du Christ pour les pécheurs.
L’Evangile ayant été prêché dans son intégralité, la suite de l’oeuvre appartient au Saint-Esprit qui, ayant devant Lui des coeurs préparés, totalement réceptifs, agit à l’instant pour leur communiquer, de la même manière que les apôtres au commencement, la vie d’en-haut.

Preuve est donc faite aux croyants juifs présents que la porte du salut est ouverte désormais à tous, juifs comme païens.

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