samedi 2 août 2008

Actes 2,1 à 13

Texte biblique :

Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint–Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont–ils pas tous Galiléens ? Et comment les entendons–nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? Parthes, Mèdes, Elamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Egypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, comment les entendons–nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu ? Ils étaient tous dans l’étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci ? Mais d’autres se moquaient, et disaient : Ils sont pleins de vin doux.
Réflexion :
La venue du Saint-Esprit sur les disciples :

Alors que Jésus est remonté vers Son Père, on aurait pu se poser la question (et les disciples avec), pourquoi, avant de partir, le Seigneur impose aux Siens d’attendre quelques jours avant de recevoir l’Esprit. Ne pouvait-Il pas y avoir simultanéité entre les deux évènements, puisque, de toute manière, le second allait suivre le premier. La raison nous en est donnée ici. L’heure de la venue du Saint-Esprit n’est en rien liée au hasard. Au contraire, elle est le résultat d’une logique à la fois biblique, historique et pragmatique :

1) Biblique et historique, car elle correspond au jour de la fête juive de la Pentecôte, fête des moissons. En ce jour, on fêtait la récolte des premiers fruits de son travail, image, ô combien, parlante de la signification spirituelle de l’évènement en rapport avec l’oeuvre de Christ : Exode 23,16

2) Pragmatique, car, comme l’écrit Luc, ce jour était un jour de rassemblement en un même lieu de juifs dispersés dans de nombreux pays. Il était donc l’occasion rêvée de donner au témoignage de Christ une rampe de lancement pour le destin universel qui l’attendait.

Dieu, montre la Bible, ne fait rien au hasard. Son oeuvre est liée à Sa pensée, Sa volonté. Lui seul sait ce qui est le mieux, pour quel temps, quel moment, avec quelle personne. Les disciples, objets du don du Saint-Esprit, sont les outils du témoignage. Mais tout dans l’évènement (la date, le lieu, la manière : le don de parler les langues des auditeurs présents) magnifie la sagesse du Metteur en scène de l’évènement.

Face à de telles manifestations, la question peut se poser de savoir si ce qui se produit ici est normatif pour l’ensemble des croyants à l’avenir ou ponctuel, lié à l’évènement. La suite de la lecture du livre des Actes comme des épîtres qui traitent de la question y répond. Le but poursuivi par le Seigneur le jour de la Pentecôte semble de manière évidente de marquer le coup, d’attirer l’attention, de braquer le projecteur sur ce qui vient de se produire. Alors que des juifs pieux de toutes les nations se trouvent rassemblés à Jérusalem, le Seigneur met à profit l’occasion pour, d’une part, lancer Son programme de témoignage pour le monde, d’autre part aussi, pour signifier à tout Israël qu’une nouvelle page de l’histoire des relations entre Dieu et Son peuple vient de commencer. Le temps est venu où, d’outil inspiré, le croyant devient maison d’habitation de Dieu et de Son Esprit.

Malgré l’ironie de leurs commentaires, les témoins de la scène ne s’y trompent pas. Ils réalisent tout de suite que quelque chose de particulier, d’inhabituel, voire d’incompréhensible vient de se produire. Or, face à l’inexplicable ou au mystérieux, l’humain réagit toujours de la même manière : soit par la méfiance, soit par la dérision. Aussi, ne devons-nous pas, en tant que croyants, le laisser dans la confusion, mais lui apporter une explication. C’est ce que Pierre, inspiré, va maintenant s’attacher à faire.

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